1. |
Il était une fois
01:13
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Il y a longtemps déjà
Ma belle, ma belle
Il y a longtemps déjà
Ma belle au fond des bois
Que jadis ou naguère
Balaie, balaie
Un vent venu du froid
Claquent dents, claquera
N’était-elle pas pareille
Misère, misère
Elle ne diffère en rien
Aujourd’hui d’autrefois
Et c’est si bien le cas
Merveille, merveille
On ne saurait mieux faire
Gens d’en haut, gens d’en bas
Mais par quel mystère
Sommeille, sommeille
Par quel tour de passepas
Jamais ne changera
Et s’il ne change guère
Réveille, réveille
Puisqu’il ne change pas
Ami réveille-toi
Car au bout de nos doigts
De verre, de verre
Et tant que l’on espère
Jamais ne se brisera
Et c’est pourquoi l’on veille
Prière, prière
Pourquoi l’on ne dort pas
Demain se lèvera
Et nous nous serons là
Ma sœur, mon frère
Et nous nous serons là
Car « Il était une fois »
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2. |
Prière
02:37
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Je ne veux pas être observé
Je ne veux pas être capté
Je ne veux pas être filmé
Ni saisi, ni enregistré
Je ne veux pas être suivi
Je ne veux pas être surpris
Je ne veux pas être observé
Ni parmi d’autres, ni par milliers
Je n’veux pas être identifié
Je n’veux pas être dévisagé
Je n’veux pas être zoomé de haut
Ni pour un cri, ni pour un mot
Je ne serai pas calculé
Je n’serai pas biométrisé
Je n’serai pas identifié
Ni parmi d’autres, ni par milliers
Je n’me laiss’rai pas emprunter
Je n’me laiss’rai pas embarquer
Je n’me laiss’rai pas emmener
Ni parmi d’autres, ni par milliers
Je n’me laiss’rai jamais surprendre
Je n’me laiss’rai jamais attendre
En bas de chez moi ou même pire
En bas de chez toi le délire
En bas de chez moi dans la cour
En bas de chez toi mon amour
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3. |
La dérive
03:18
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Qui es-tu ?
Je ne dirai rien
Que fais-tu ?
Tu le verras bien
Où vas-tu ?
Je n’en sais rien
Que bois-tu ?
Il le faudra bien…
Que dis-tu ?
Je ne disais rien
S’il faut vivre la dérive
Qui je suis
Ils n’en sauront rien
Où je suis
Ils n’en sauront rien
Qui je vois
Ils n’en sauront rien
Si je bois
Donne-moi la main
Ce que j’aime
Je le cacherai bien
S’il faut vivre la dérive
Qui nous sommes ?
Je n’en sais trop rien
Où l’on va ?
Sûrement pas très loin
Si l’on boit
C’est qu’il le faut bien
Quand j’y pense
Pas vraiment en bien
Circonstances
N’atténuons rien
S’il faut vivre la dérive
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4. |
Écrans
03:27
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Dans l’écran il y a des gens qui regardent un écran
Dans lequel il y a des gens qui regardent chacun un écran
Dans l’écran il y a des gens qui regardent un petit écran tremblant
Dans lequel il y a un géant qui regarde des gens
Effrayant
Dans l’écran il y a des gens qui regardent un écran
Dans lequel il y a des gens qui regardent chacun un écran
Sans penser que l’écran les regarde
Troublant
Dans l’écran il y a d’innombrables écrans
Dans lesquels on voit des gens qui regardent chacun un écran
Sans penser que quelqu’un les regarde
Étonnant
Je n’suis pas celui que tu crois
Voir en moi s’avère une toute autre histoire
Sans tain le miroir
Je n’suis pas celui que tu crois
Voir en moi s’avère une toute autre histoire
Sans fond le trou noir
Dans l’écran il y a des gens qui regardent à l’écran
D’autres gens tremblants et suintants
Sans plus penser à l’écran qu’ils regardent
Excitant
Dans les gens il y a des gens plutôt charmants
Qui regardent sans cesse un écran
Sans plus penser à l’écran qu’ils regardent
Imprudent
Dans les gens il y a des gens qui regardent troublés et tremblants d’autres gens
Sans penser que ceux-ci les regardent troublés et tremblants également
Et réciproquement
Je n’suis pas celui que tu crois
Voir en moi s’avère une toute autre histoire
Sans tain le miroir
Je n’suis pas celui que tu crois
Voir en moi s’avère une toute autre histoire
Non ! L’autre tiroir
Je n’suis pas celui que tu crois
Voir en moi s’avère une toute autre histoire
Mon œil au beurre noir
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5. |
Intro La nuit
01:32
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6. |
La nuit
03:39
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Je connais la nuit
Elle nous protège
Elle nous conduit
Je connais la nuit
Elle nous conseille
Nous réunit
Bien au-delà de l’aube où le jour pointe
Où tout est normal
Normal, normal, tout est normal
Normal jusqu’ici
C’est normal, c’est bien normal
Elle me l’avait dit
Je connais la nuit
Elle nous emmène
Nous éblouit
Je connais la nuit
Elle nous retient
Elle nous unit
Bien au-delà de l’aube où le jour pointe
Où tout est normal
Normal, normal, tout est normal
Normal jusqu’ici
C’est normal, c’est bien normal
Elle me l’avait dit
Elle laisse celui qui fuit s’en tirer
Tire la fumée, cent fois s’évader
Elle tire celui qui fuit du brasier
Laisse la fumée s’enfuir, s’échapper
Je connais la nuit
Elle nous emporte
Elle nous survit
Je connais la nuit
Elle nous emmène
Elle nous poursuit
Bien au-delà de l’aube où tout s’achève
Où tout est en flammes
En flammes, en flammes, tout est en flammes
La fête est finie, dans les flammes
Tout est en flammes
Elle nous l’avait dit
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7. |
Intro À la lune
03:20
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8. |
À la lune
01:40
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Dis-moi
Toi qui vois tout de là-haut
Qui croît ou ne croit pas ce qu’elle voit d’ici
Dis-moi, ô dis-moi
Toi qui vois d’en haut
Dis-moi pourquoi n’y parvenons-nous pas ?
Dis-moi, ô dis-moi
Que tout n’est pas dit
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9. |
Feuilles
02:54
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J’entends la nuit des feuilles qui tremblent
Du bout des branches se détacher
Les feuilles de l’arbre devant ma chambre
Qui se déplacent sur le pavé
J’entends la nuit l’écho des songes
J’entends des filles rigoler
Glisser les feuilles des arbres, s’étendre
Entre leurs jambes se disperser
J’entends la nuit des gens qui tremblent
Dans le silence murmurer
Juste en dessous, devant ma chambre
On n’entend plus une feuille bouger
Perçois la nuit un jour de chance
Les feuilles qui craquent sous les pieds
De celui qui le mur enjambe
Dans le silence, s’est détaché
J’entends aussi la fin des songes
Sur le bitume divaguer
Entre les feuilles des arbres s’étendre
Entre deux jours, l’éternité
J’entends la nuit des feuilles qui tombent
Du bout des branches se détacher
Les feuilles de l’arbre devant ma chambre
Qui se déposent sur le pavé
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10. |
La route
02:05
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Je passerai ma route
Je poursuivrai mon chemin
Vers tout ce qu’on redoute
Mais qui nous tend la main
Je poursuivrai ma route
Je chercherai mon chemin
Vers tout ce qu’on redoute
Mais qui nous tend la main
Je quitterai ma route
Je quitterai mon chemin
Pour tout ce qu’on redoute
Mais qui nous tend la main
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11. |
À la furtive
02:03
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Qui je suis
Ils n’en sauront rien
Où je suis
Ils n’en sauront rien
Qui je vois
Ils n’en sauront rien
Si je bois
Donne-moi la main
Ce que j’aime
Je le cacherai bien
Qui nous sommes ?
Je n’en sais trop rien
Où l’on va ?
Surement pas très loin
Si l’on boit
C’est qu’il le faut bien
Quand j’y pense
Pas vraiment en bien
Circonstances
N’atténuons rien
S’il faut survivre
À la furtive
Autant appliquer le plan B
Qui es-tu ?
Je ne dirai rien
Que sais-tu ?
J’en sais trop déjà
Qu’en dis-tu ?
Ça ne me dit plus rien
Quand j’y pense
Je n’en pense pas moins
Qui nous sommes ?
Je n’en sais trop rien
Où l’on va ?
Surement pas très loin
Si l’on boit
C’est qu’il le faut bien
Quand j’y pense
Pas vraiment en bien
Circonstances
N’atténuons rien
S’il faut survivre
À la furtive
Autant appliquer le plan B
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12. |
Les oiseaux
02:16
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Je n’sais pourquoi
Je n’sais pourquoi
Les pattes en l’air
Et la tête en bas
Les oiseaux tombent
Les oiseaux choient
Tout le monde s’en bat les ailes
Et pourtant
Du ciel sur nos têtes
Les oiseaux échoient
Il est bien clair
Ça va de soi
Les arbres plient
Et plient tant de fois
Avant de rompre
Les arbres ploient
Tout le monde s’en bat les branches
Et pourtant
La sève aux yeux
Sous le plafond bas
Il est bien clair
Un jour arrive
Où tout revolera en éclat
Du bout des branches
Dans le ciel tournoient
Des bris de verre
Des éclats de voix
Ne t’en fais pas
Ne t’en fais pas
La nuit saura prendre soin de toi
Te cachera
Ne t’en fais pas
Bientôt le jour se lève
Et déjà
Le chant des oiseaux
Résonne pour toi
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13. |
L'amulette
02:35
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Qu’importe le bruit des bottes
Qui claquent de sorte « clac, clac, clac, clac ! »
Du casque au képi, TV, Netflix, qu’importe
Les armes crépitent en boucles, amour
Qu’importent les armes
Qu’importe
Je garde sur moi une amulette
Un morceau de toi dans la tête
Qu’importent les scoops, les tweets idiotes
Qu’importe que Donald tripe or not
Le big complote, en voiture Monique
Saperlipopotte le fric, amour
Qu’importe le fric
Qu’importe
Je garde sur moi une amulette
Un morceau de toi dans la tête
En vrac : qu’importe bâton-carotte
Mais… 22 v’là les fiottes
On s’tire en zigzag, évite
balles caoutchouc, coups de matraques
Patatrac, shit le choc, suis touché mec
Caduc, pipi au froc
Civière, état critique
Qu’importe l’état, amour
Qu’importe
Je porte sur moi une amulette
Que vous ne devez sous aucun prétexte
Ôter de mon cou, de ma tête
Elle dit mon bonheur, le répète
Le répète
Le répète
Le répète
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14. |
Viens me rejoindre
01:51
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Viens me rejoindre sous la table
Viens me rejoindre dans le sable
Il nous faut être discrets
Mais avant tout il nous faut profiter
Viens me rejoindre sur la grand-roue
Viens au tir-pipes tenter ton coup
Il nous faut sans un bruit
Mais avant tout il nous faut l’infini
Viens me rejoindre dans la piscine
Viens me rejoindre dans la cabine
Sur le chantier
Au bout du quai
Sur le balcon
Sous l’édredon
Sur le parquet
Dans les WC
Sur le chantier
Au bout du quai
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15. |
Un beau matin se lève
02:55
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|||
Un beau matin se lève où tout changera tout
Un beau matin se lève où il faudra bien à genoux
Remplir sa valise et mettre les jambes à son cou
Avant que le chaos ne frappe à la porte et ne dise
« Que tout le monde sorte, j’ai fait avancer la banquise »
Il pleuvra des couleuvres et des crapauds partout
Chérie prévoyons un hors-d’œuvre, pique-nique à l’ombre des vautours
Ça se fête tout de même, non ? Sans être mauvais gagnant
Un nouveau jour s’amène, qui vient à pas géant
Le jour se lève à peine, ma tête en hibou
J’ulule à la lune pleine « Ça valait bien le coup
D’attendre tout ce temps que chantent les sirènes,
Que débordent les égouts, venez mes petites reines »
De plumes je me pare jusqu’à la fin des trous
Je me pare de plumes dans cinq je suis à vous
Dieu que le monde est hagard une fois déconnecté
Il clignote du phare, c’est chou, « Les filles à vous de rentrer ! »
Je sais que le temps presse, je sais que le temps bout
Remuez bien les fesses, c’est ça ! On allonge le cou
Vous voyez tout au loin, là, ce point à l’horizon ?
Et bien ce point nous intéresse, appelons-le La fin des illusions
Merci pour les compresses, la gaze et le mazout
Ce fut un vrai plaisir, ça coulait de partout
Tant de bons souvenirs ! Dessine-moi un ragoût
J’ai perdu ton adresse… On vous rappellera, thank you
Mon frère qui es au cieux, nous voilà exaucés
Libérés de nos vœux et avalée la clef
Nul retour en arrière possible désormais
Que tout fut éphémère tu le vois bien de près
Que tous les bras m’en tombent, voici le monde nouveau
Voici le nouveau monde, ce ne fut pas si idiot
De croire du bout des doigts, ô que la chose est fragile
Ne jamais laisser choir, si ce n’est les imbéciles
Ne pas laisser tomber, le fin mot de l’histoire :
« Que tout peut arriver », frère je t’embrasse dans le noir
Un nouveau jour se lève, regarde il va pointer
Je n’en crois pas nos rêves, ça y est… il s’est levé
|
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16. |
Mon monde
03:36
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|||
Ô mon monde, toi qui ne valais rien
Nous voilà bien étranges ensemble
À chanter les lendemains
Ô mon monde, toi qui ne coûtais rien
Ni de l’eau, ni d’air, ni d’ondes en surface
Ni de terre dans le jardin
Toi qui offres volontiers
Souffle, souffle, tonne et gronde
Tu ne perds rien à essayer
Ô mon monde, toi qui ne valais rien
Nous voilà bien étranges ensemble
À trinquer aux lendemains
Ô mon monde, toi que parcourent nos chemins
Enfuis-toi loin à la ronde
Cache-toi qu’on ne puisse te retrouver
Toi qui offres volontiers
Souffle, souffle, tonne et gronde
Tu ne perds rien à espérer
Ô mon monde, nous voilà bien étrangers
Nous qui n’avons que toi au monde
Et des lendemains à entonner
Ô mon monde, je ne serais pas étonné
Qu’une fois ton air à vendre
Il ne s’agisse en fait du ciel entier
Toi qui offres volontiers
Souffle, souffle, tonne et gronde
On ne perd rien à espérer
Ô mon monde, enfuis-toi loin de nos mains
Avant que tout ne soit à vendre
Cache-toi qu’on ne puisse te dépenser
Ô mon monde, toi qui partages ton destin
Prends-nous dans tes bras immenses
Chante pour nous consoler
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